vendredi 31 janvier 2014

Vague de froid sur les Philippines

 

Si si, même les Philippines grelottent.

Le sud du pays est en train d'enregistrer des records de froid inégalés depuis le début des statistiques en 1997: le thermomètre est descendu à 19 degrés.

Je vous vois sourire mais c'est du sérieux. 40 vaches ne s'en relèveront pas, elles ont attrapé une mauvaise grippe dans cette cramine! Bon à Manille, même si les gens se plaignent des températures, il fait quand même 27 degrés donc nous on trouve ça plutôt agréable.

Sinon, question grippe on a aussi été servis. Mon père nous en a amené une droit de la place Tian'anmen à Pékin où il a fait escale en venant nous visiter à Manille. Heureusement, ce n'était pas la grippe aviaire, mais un bon virus quand même, qui nous a laissés suants et crachotants dans les rizières du nord du pays. Ca ne nous a pas pour autant empêchés de profiter, on n'avait pas le droit tellement c'était beau.
 

vendredi 3 janvier 2014

Rattrapage de début d'année

Tous nos voeux pour 2014!
Bon ben malheureusement, même en voyage les jours continuent à n'avoir que 24 heures et impossible d'écrire aussi souvent sur le blog que ce que je voudrais. Voici donc en vrac quelques-uns des moments marquants de la première partie du voyage.
 
 
Le mec qui marchait en chaussures à orteils
Ou la preuve que le cerveau masculin ne fonctionne pas comme le cerveau féminin. Au fin fond du parc national de Jasper, (au Canada, donc), dans la partie qualifiée de "zone sauvage", on tombe sur des empreintes d'ours toutes fraîches dans la boue. Des grosses et des petites. Arg. J'évite de justesse la crise cardiaque. Ca me fait tellement peur d’imaginer une maman grizzli et ses petits sur la même route que nous que je ne dis rien. Le déni peut-être. Cinq minutes plus tard Lucas remarque enfin quelque chose.
 
"T'as vu ya un mec qui randonne avec des chaussures à orteils..."
 
Soupir
 
"Mais non, c'est un ours! T'as pas vu les marques de griffes derrière les orteils?!" 
  
 
Sur la photo ça a pas l'air si impressionnant que ça, mais en vrai c'est quelque chose.
 
Résultat, après une nuit à trembler comme une feuille dans la tente, on croise une maman grizzli avec ses trois petits à 200 mètres de nous. On hésite entre l’émerveillement et la frousse…. Pour finir c’est les ours qui prennent la fuite en premier. De notre côté on ne sent plus le poids de nos sacs à dos et on fait notre kilomètre le plus rapide de tout le trek. Et à chaque fois qu'on retombe sur des traces du style, c'est reparti pour un kilomètre au pas de charge.
 
 
FujiLove


Heureusement on a fini par semer les ours, même s’il aura fallu attendre de traverser la moitié du Japon. Quel soulagement de camper sur les pentes du Mont Fuji en sachant qu’aucune bestiole ne va venir nous visiter - tout au plus un policier vu que ce n’est plus la saison officielle d’escalade du Fuji, et que du coup on n’a plus le droit de dormir en route…ce qu’on a appris alors qu’on était déjà sur le sentier… Oups. Mais on était une bonne vingtaine de marcheurs-campeurs dans le même cas. 


Le Fujiyama c'est une tellement belle montagne, surtout quand on arrive au sommet du cratère au lever du soleil. On ne peut qu’être sous le charme et finir par acheter des tasses, des barrettes ou des biscuits en forme de Mont Fuji à la redescente. On n'a pas fait exception, on a pris les Fuji-club Kawai Cookies.

Le rendez-vous des pyromanes

 
 
Un rameau planté dans le string, une torche de 4 mètres sur l’épaule, au rythme de tambours frénétiques… les Japonais ont le sens des traditions. Le festival du feu à Kurama est un de nos meilleurs souvenirs dans la région de Kyoto. Incroyable qu’avec toutes ces torches et ces feux allumés dans ce tout petit village, il n’y ait pas de grands brûlés ou de temples en bois qui partent en fumée. Hallucinant aussi le nombre de policiers déployés pour l’occasion, chacun avec leur porte-voix, qui crient des consignes en japonais à une foule composée à moitié de touristes. Mythique.


 
La semaine des 8 crevaisons
 
C'est souvent comme ça avec le vélo. Pas de problème pendant deux mois, et tout d’un coup c’est la totale. On avait eu une seule crevaison au tout début à Hokkaido quand Lucas a roulé sur une brique de verre, et tout d'un coup juste avant la fin du voyage j’ai réussi à crever huit fois en trois jours !
 

La première fois, j’ai roulé sur un clou monstrueux qui a fait trois trous en un seul coup. Bien entendu il faisait super froid et la pluie s’est mise à tomber alors qu’on réparait à l’abri d’un restoroute. Les gens avaient pitié de nous. Une dame est même venue nous amener du thé en voyant qu’on était glacés. Malheureusement, on n’a pas compris tout de suite qu’il y avait trois trous, donc on a dû tout redémonter pour réparer le troisième trou.

Le lendemain tout allait bien jusqu'à ce que mon vélo tombe alors que je prenais une photo. Je le relève et le pneu est plat. Au moins cette fois il fait beau et une autochtone en camionnette s’arrête pour nous tenir compagnie. On répare et on contrôle bien qu’il n’y a pas d’autre trou. Non. Mais on a quand même bien de la peine à regonfler le pneu. On ressort la chambre à air encore une fois et on découvre trois trous supplémentaires! On commence à se demander si on ne va pas tomber à cours de rustines.
 


Le surlendemain tout se passe de nouveau bien. On s’arrête pour aller visiter un temple dans une grotte au bord de la mer, on repart, trois coups de pédales et je réalise que mon pneu est encore une fois plat ! Cette fois c’est une des rustines qui a lâché et il y a une fente d'un centimètre sur la chambre à air. Game over. Heureusement, malin comme un renard, Lucas a racheté une chambre à air la veille. Seul problème on n’arrive pas à la gonfler. On est sauvés par un cycliste qui nous remplit le pneu en moins de deux avec sa cartouche d’air comprimé. Depuis, plus de problème.

Kyushu la volcanique 

 

 
Ah, les bains de sable chaud, les sources d’eau bouillante rouges, blanches ou bleues et les cratères aux effluves de soufre qui vous piquent les yeux.
Kyushu, Kyushu…l’île la plus au sud du Japon.
 

 
On pensait que c’est là qu’il ferait le plus chaud, mais on a été bien surpris par les vents glacés. Ca a rendu les onsen encore plus agréables (ah, le onsen mixte, tous à poil, quand il y a l’équipe de foot du village qui débarque….). Par contre le camping c'est devenu plus difficile.
 
 
A l’arrivée à Kagoshima tout au sud, on a été salués par une éruption du Sakurajima (le volcan le plus actif du Japon) suivie par une pluie de cendres. Tranquilles, les locaux ont juste sorti leurs parapluies et leur petit masque en papier.
 
 
Bye-bye les vélos 

 
Quand on a compris qu'on n'arriverait jamais à vendre nos vélos au Japon, parce que 1) il faut une une autorisation chère de la police, 2) les Japonais n’aiment pas acheter les choses d’occasion et 3) nos vélos étaient trop grands pour le nippon moyen, on a cherché d'autres solutions. On a découvert que ça ne coûterait pas plus de 90 francs pour les renvoyer en Suisse, donc on n’a pas hésité longtemps.
 
 
Bien sûr, il fallait que ça rentre dans une boîte aux dimensions bien précises, ce qu’on n’avait pas. On a déployé tous nos talents pour découper et rescotcher des cartons pour que ça marche. Avant de démonter nos vélos si fidèles pendant trois mois, on leur a offert un toilettage-dessablage à la brosse à dents. Une bonne façon de mettre fin à cette aventure. Théoriquement nos vélos naviguent maintenant sur un bateau en direction de l’Europe.
 
Vestiges coréens
 
 
A part les vers à soie et les tentacules dans la nourriture, un des moments les plus mémorables de la Corée reste la visite de Gyeongju, l’ancienne capitale de la Corée, quand le pays comptait et la Corée du Sud, et la Corée du Nord. Dans ces temps bien avant la dynastie des Kim, les rois et les reines se faisaient enterrer dans des tumulus immenses. Du coup, d’énormes bosses se dressent dans le centre de Gyeongju. Elles sont parfois toutes seules, parfois à deux (quand un roi et une reine sont ensevelis ensemble). Certaines sont toutes lisses, et d'autres recouvertes par des grands arbres avec des inclinaisons bizarres.
 
 
Séoul Gangnam style
 
 
La photo de moi en train de danser sous le panneau fait un peu pitié, je vais donc vous l’épargner. Mais Séoul vaut la visite, pour ses palais, ses musées, ses cafés, ses parcs et ses marchés qui vendent des racines, des cornes de cerf et des bouquets de grenouilles séchées.  
 
 
 
Nouvel an à Taiwan

 
Ou le début de l'aventure tropicale. Taipei, la capitale fait penser à une ville au milieu de la jungle. Des collines verdoyantes séparent les différents quartiers. Entre deux stations de métro hors-sol on s’attendrait à voir des singes sauter dans les arbres. Et pas si loin il y a le centre ville avec ses gratte-ciels, dont le «101» (ouane-au-ouane, comme disent les expats), l'ancienne plus haute tour du monde jusqu’à ce qu’elle se fasse détrôner par une autre à Dubaï. Béton et verdure cohabitent harmonieusement. A cinq minutes de notre barre d’immeubles, on peut faire son jogging parmi les papayers, les lianes et les fougères géantes. Après les -8 degrés qu'on a eus à Séoul, ça fait super plaisir de retrouver des sensations d'été!