mardi 11 février 2014

La vie est belle sur le Jessabel

 

Ou quand on comprend toute la signification du mot «raffiot». Le Jessabel, un bateau traditionnel avec un balancier de chaque côté (désolée, j'ai pas la photo), mais surtout un ramassis de cageots et de vieilles planches rattachées à des flotteurs en bambous par des sortes d’élastiques. Un peu surprenant quand on part pour une traversée de huit heures. Enfin pas de panique, il y a un canot de sauvetage.

 
On choisit sa place en fonction du désagrément le moins pire. Aux extrémités si on ne supporte pas les odeurs de diesel, au milieu si on n'aime pas se prendre des volées d'eau de mer. En principe, au bout de quelques minutes on a déjà le mal de mer, direction alors le bastingage. Mais attention à ne pas tomber à l’eau, le plancher a tendance à se désolidariser du bateau…  

 
Enfin, ce n'est bien sûr pas l'équipage qui le dit. On apprend au fil de la traversée. Nous on a commencé tout à l'avant, mais au bout de vingt minutes je m'étais déjà pris une monstrueuse vague sur le côté gauche. "Vous avez pris votre douche matinale?", a plaisanté un petit rigolo belge. J'ai réussi à lui sourire sans lui donner un coup de pied et on a déménagé au centre. En moins de trois minutes Lucas était vert à cause des gaz. On a alors migré tout à l'arrière, mais je ne me sentais plus très bien. Une blonde vomissait par dessus bord, ça s'annonçait mal. Je me suis assise dehors (pas trop près d'elle) histoire de respirer l'air frais. Quelques minutes paisibles et hop, l'énorme vague sur le côté droit. Comme ça j'étais trempe à cœur. Huit heures de bateau les fesses mouillées, on s'en souviendra du trajet El Nido-Coron. La prochaine fois on fait comme les locaux et on prend l'avion. 
 

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