vendredi 18 juillet 2014

Fin de partie sous la pluie


 

Fin juin en Birmanie il pleut. Ca donne une dimension supérieure aux visites, pour autant qu’on ait quelques T-shirts de rechange. De toute façon, dans le sud du pays, le gros truc à faire c’est de visiter des grottes. Parfait.

Après les typhons japonais, c'est pas quelques gouttes qui vont nous impressionner. Nous voilà donc en route, pèlerines jusqu’aux oreilles sur un scooter qui a vu de meilleurs jours. Ca patine, ça saute, ça gicle, mais plus qu'une centaine de mètres jusqu’à la grotte, ça va le faire.

Non….là je crois que c’est pas une bonne id…


Trop tard. On a surestimé les capacités du scooter et sous-estimé la profondeur de la flaque. Flotch, flotch, désespérément flotch, l’embrayage ne veut plus rien entendre.

Reste à finir à pied, en essayant de ne pas perdre une shlap dans la boue argileuse du sol.

 
Pour la grotte c’est à droite après l’éléphant….attention à bien éviter le serpent noir de trois mètres sur la septième marche.

Elle a intérêt à en valoir la peine, la caverne!


Ok, ça a de la gueule. Il y a même deux moines qui campent sur des chaises longues dans un recoin sombre.

Ils nous confient à un sbire qui nous emmène à l’autre bout de la grotte. Une demi-heure à monter et descendre dans de la boue ultra-glissante avec une lampe-de-poche mourante pendant que des milliers de chauves-souris nous fientent dessus depuis le plafond. On voit à peine les bestioles, mais ça couine sec et l'odeur prend à la gorge.

Ca fait drôlement plaisir de retrouver le jour de l'autre côté. Tiens, qui aurait pensé que les crottes de chauve-souris c’était vert fluo ?


Zuippp.....pplotchhh! Cette fois c’est pas l’embrayage, mais moi qui me vautre dans une flaque. Bon, un peu plus un peu moins, c'est pas comme si à la base on était secs….

Par contre c'est mal barré pour la carte de la région qui n’a pas aimé le plongeon. Et le scooter ne veut toujours pas démarrer.


Heureusement, ces voyages en terres bouddhistes ça rend zen.


Et maintenant on a compris le truc. Il suffit d’attendre quelques heures pour que le soleil ressorte, le scooter reparte et avec un peu d'ingéniosité tout sèche, comme par miracle.
  

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